Etude de l'évolution des grands types d'habitats par photo-interprétation
Les sites Natura 2000 "Milieux alluviaux du Rhône aval" et "Printegarde" portés par la commune de Le Pouzin, présentent un enjeu fort à l'échelle de la moyenne vallée du Rhône, avec la présence d'habitats et d'espèces d'intérêt communautaire parfois à l'état relictuel dans la vallée. Dans les dernières décennies, de nombreux facteurs humains ont conduit à la modification de paysages et des habitats rhodaniens. Parmis ces facteurs: le changement des pratiques agricoles, l'aménagement touristique du terrioire ou encore la coupe de bois dans les boisements alluviaux, sont largement observés.
Dans le document d'objectifs du site "Milieux alluvaux du Rhône aval", une action vise à entreprendre une étude de l'évolution des grands types d'habitats par photointerprétation. La photointerprétation est une méthode qui s'appuie sur des photos aériennes pour cartographier des éléments dans le paysage. Dans l'étude réalisée par le bureau d'étude Mosaïque environnement en 2022, les photos aériennes prises en 2006-2007 et en 2020 associées à la cartographie des habitats du site ont servi de support pour caractériser l'évolution des grands types d'habitats.
Deux objectifs principaux conduisaient cette étude : localiser les secteurs où les habitats naturels ou semi naturels ont changé de nature et quantifier les surfaces touchées.
Résultats synthétiques pour le site "Milieux alluviaux du Rhône aval" :
- 313,22 ha ont connu une évolution entre 2007 et 2020, soit 14,8% du site,
- les principales régressions d'habitats concernent : les eaux de surfaces liées à la dynamique alluviale naturelle (-3,59%), les prairies et pelouses (-12.4 ha) devenues des cultures intensives, des fourrés ou des zones rudérales, et la diminution de la surface de carrière suite à des fins d'exploitation.
- les principales augmentations d'habitats concernent : les boisements et forêts qui prenent la place de fourrés (+2,5%), des vergers qui ont pris la place de cultures (dynamique agricole), des milieux agricoles à la place de friches et des friches qui ont suivi l'exploitation de gravières (+4%).
Téléharger la note de synthese de l'étude ici
NOTE : la photointerpétation a ses limites lorsques des types d'habitats sont difficilement différenciables par photoaériennes (prairie, pelouse sèche, zone rudérale...) ou que les évolutions sont imperceptibles ou camouflées sur les photos aériennes (ex : la ViaRhôna).